Un article dans "Le Montreuillois" n°202

RÉHABILITATION. Les Jardins Dufour, des logements sociaux bâtis sur une ancienne parcelle horticole

28 logements sociaux nouveaux, du studio au T5.
■ Le Montreuillois - N° 202 Du 19 juin au 2 juillet 2025

Une ancienne propriété horticole, à l’angle des rues de Rosny et des Jardins- Dufour, a laissé place à des logements sociaux. Mêlant réhabilitations et logements neufs, l’opération s’inscrit dans l’esprit de la Charte de la construction pour une ville résiliente.

Comment concilier bâtiments anciens et architecture nouvelle? Sur une ancienne parcelle horticole des Murs à pêches, c’est l’équation qu’ont dû résoudre le bailleur social 3 F et les architectes de l’atelier VongDC.

Subsistaient en effet sur ce terrain de 1 350 m2, en friche entre deux murs à pêches, un bâtiment ouvrier et une maison de maître. Le projet de rénovation immobilière qui s’y achève mêle architecture en pierre et brique typique et les exigences du bâti contemporain. « Nous avons mixé réhabilitation et logement neuf, pour aboutir à des logements individuels dans l’esprit du temps», estime l’architecte Maurice Pherivong, qui a supervisé le chantier. Et ce, malgré les contraintes que constituent un sol en pente, un patrimoine à respecter et des murs à pêches à préserver.

UN PROJET DANS LA NATURE ET DE LA NATURE DANS LE PROJET

Quatre bâtiments neufs ont été érigés, en plus des réhabilitations, pour un total de 28 logements sociaux, du studio au T5. Dans l’esprit de la Charte de la construction pour une ville résiliente adoptée par la municipalité, cette opération assume une dimension environnementale forte. « Nous voulions que le projet soit dans la nature, et que la nature soit présente dans le projet», précise Maurice Pherivong.
Dans les parties communes extérieures, outre un revêtement perméable au niveau du parking et un espace potager alimenté en eaux pluviales récupérées, on trouve 30 m de murs à pêches rénovés par l’association Les Pierres de Montreuil. Selon Marie Fourtané, cheffe de projet à la direction de l’Urbanisme et de l’habitat, «il était important de préserver ce patrimoine, et de le valoriser au sein de cette opération». Les plantes qui ornent les jardins de la résidence ont ainsi été fournies par le lycée horticole, qui a sélectionné des essences témoignant de l’héritage botanique des murs à pêches. Comme un ultime clin d’œil au passé des lieux.