Un article dans "Le Montreuillois" n°127
vendredi 12 novembre 2021, 12:34 Lien permanent
DU CÔTÉ DES MURS À PÊCHES.

Pendant un mois et demi, les murs de quatre parcelles font peau neuve
Un grand chantier de restauration des Murs à pêches a débuté le 4 octobre dans l’impasse Gobétue et certaines parcelles alentour. Un projet au long cours qui s’inscrit dans la stratégie municipale de restauration du site.
Les allées habituellement si calmes des Murs à pêches sont bien animées cet automne. Un mois et demi durant, des ouvriers vont se relayer pour consolider, réparer et enduire les murs endommagés. Plusieurs parcelles sont concernées : rue de de Rosny, où seront relogés les gens du voyage qui vivent sur la future gare de triage du tram T1 ; les jardins de l’association Lez’arts dans les murs ; enfin, les murs d’entrée de l’impasse Gobétue, ainsi que ceux de jardins associatifs alentour. C’est le cas des Jardins de la Lune, association dont la présidente, Catherine, s’enthousiasme : « Pour une fois, ce ne sont pas des petits morceaux, mais un grand chantier sur l’ensemble des murs ! »
PATRIMOINE À PRÉSERVER ET TRANSMISSION DU SAVOIR-FAIRE
Une grande diversité d’acteurs collabore sur cette restauration. Les associations Les Pierres de Montreuil et l’Ai-Ladomifa, grâce à son personnel en inser- tion, ainsi que des professionnels indépendants de la coopérative Alter-Bâtir accompagnent les apprentis maçons. Bénévoles des jardins, jeunes en diplôme de patrimoine, intérimaires des quartiers, mineurs isolés enca- drés par Emmaüs Solidarité se relaient sur les constructions. Sur place, nous croisons des élèves préparant le diplôme universitaire (DU) « Métiers de la construction et du patrimoine» à Cergy. Une semaine durant, il apprennent auprès de maçons expérimentés les subtilités du plâtre et de la chaux. Les jeunes ouvriers bénéficient du savoir- faire des plus anciens, comme nous l’explique Louis, bénévole sur le chantier : « On essaie de conserver ce qui est solide et qui tient, et à partir de là, de reconstruire le mur.» En effet, les maçons travaillent exclusive- ment sur des morceaux de murs existants. Une ceux-ci consoli- dés, les équipes vont y ajouter des chaperons, protections qui empêchent les infiltrations d’eau de pluie, responsables de leur dégradation. « Cette phase de travaux est le début d’un long processus, selon Julie Hannoyer, paysagiste et cheffe de projet au service Aménagement et mobilité durable. Les chantiers continueront tant qu’il y en aura besoin.» Une prochaine session de restauration est notamment prévue au printemps. ■