Un article dans "Le Montreuillois" n°127

DU CÔTÉ DES MURS À PÊCHES.

Ce mur en réfection, près de l’impasse Gobétue, se situe entre deux jardins associatifs.
Ce mur en réfection se situe dans la parcelle "Jardin de la lune".

Pendant un mois et demi, les murs de quatre parcelles font peau neuve 

Un grand chantier de restauration des Murs à pêches a débuté le 4 octobre dans l’impasse Gobétue et certaines parcelles alentour. Un projet au long cours qui s’inscrit dans la stratégie municipale de restauration du site.

Les allées habituellement si calmes des Murs à pêches sont bien animées cet automne. Un mois et demi durant, des ouvriers vont se relayer pour consolider, réparer et enduire les murs endommagés. Plusieurs parcelles sont concernées : rue de de Rosny, où seront relogés les gens du voyage qui vivent sur la future gare de triage du tram T1 ; les jardins de l’association Lez’arts dans les murs ; enfin, les murs d’entrée de l’impasse Gobétue, ainsi que ceux de jardins associatifs alentour. C’est le cas des Jardins de la Lune, association dont la présidente, Catherine, s’enthousiasme : « Pour une fois, ce ne sont pas des petits morceaux, mais un grand chantier sur l’ensemble des murs ! »

PATRIMOINE À PRÉSERVER ET TRANSMISSION DU SAVOIR-FAIRE

Une grande diversité d’acteurs collabore sur cette restauration. Les associations Les Pierres de Montreuil et l’Ai-Ladomifa, grâce à son personnel en inser- tion, ainsi que des professionnels indépendants de la coopérative Alter-Bâtir accompagnent les apprentis maçons. Bénévoles des jardins, jeunes en diplôme de patrimoine, intérimaires des quartiers, mineurs isolés enca- drés par Emmaüs Solidarité se relaient sur les constructions. Sur place, nous croisons des élèves préparant le diplôme universitaire (DU) « Métiers de la construction et du patrimoine» à Cergy. Une semaine durant, il apprennent auprès de maçons expérimentés les subtilités du plâtre et de la chaux. Les jeunes ouvriers bénéficient du savoir- faire des plus anciens, comme nous l’explique Louis, bénévole sur le chantier : « On essaie de conserver ce qui est solide et qui tient, et à partir de là, de reconstruire le mur.» En effet, les maçons travaillent exclusive- ment sur des morceaux de murs existants. Une ceux-ci consoli- dés, les équipes vont y ajouter des chaperons, protections qui empêchent les infiltrations d’eau de pluie, responsables de leur dégradation. « Cette phase de travaux est le début d’un long processus, selon Julie Hannoyer, paysagiste et cheffe de projet au service Aménagement et mobilité durable. Les chantiers continueront tant qu’il y en aura besoin.» Une prochaine session de restauration est notamment prévue au printemps. ■

■ Le Montreuillois - N° 127 - Du 12 AU 24 NOVEMBRE 2021